Conseil Municipal du 18 mars 2019- BP 2019

Intervention d’Isabelle Rami

En introduction, nous nous félicitons de constater que la piste que nous avions proposée, en toute humilité, lors du dernier conseil Municipal de travailler sur une baisse des impôts locaux a été engagée et finalisée sur ce budget.

Même s’il peut s’agir d’un geste ponctuel c’est un signal positif envoyé aux Talençais. Ainsi, le mouvement social entamé depuis novembre dernier porte ses fruits localement en redonnant un peu de pouvoir d’achat aux Talençais sans que le budget 2019 soit déstabilisé.

D’ailleurs, par un par subtil mécanisme, ce dernier nous est présenté à 86 M avec 12 M d’écart sur la présentation du DOB annoncé à 94M il y a un mois.
Les mécanismes comptables engagés précédemment s’accentuent sur ce budget d’investissement en extension. Gonflé à 50 % par des opérations de virements d’excédents de fonctionnement 2018 et 2019, complété à 2% par le reste à réaliser de l’exercice précédent, il reste seulement 44% de recettes directes qui seront effectivement perçues.

Le programme d’investissement reste identique à celui présenté au DOB. On relève toutefois que le projet de l’ECCV s’élèverait à 14M, montant largement supérieur à celui programmé et qui devait s’équilibrer avec les 10.5 M de la vente des terrains de la vente de la Médoquine. Au vu des difficultés rencontrées pour la construction de cet équipement, nous nous interrogeons sur la finalité de ce projet qui semble sous perfusion/assistance respiratoire.

Nous relevons avec satisfaction une ligne concernant des travaux d’isolation du patrimoine public à 60 k€, action engagée grâce au programme Cocon 33. Cette démarche incitative d’opération de commandes groupées doit être moteur pour Talence afin qu’elle s’engage fortement dans une politique énergétique. La rénovation de son patrimoine ne doit pas relever seulement de l’embellissement mais d’une réflexion à long terme pour limiter l’utilisation des énergies fossiles et favoriser un mix énergétique. On le constate, le prix des énergies ne sera que croissant dans les années à venir à venir. Le scénario « laisser faire » n’est pas une solution envisageable.

Nous vous engageons à profiter du programme « suivi énergétique du patrimoine » du COT de Bordeaux Métropole et des conclusions des 1ers résultats pour vous lancer dans une démarche constructive.

Pour la section de fonctionnement, les coûts continuent d’être maîtrisés en interne tout en favorisant un service de proximité et de soutien aux forces locales que sont les associations.

Les recettes quant à elles restent portées à 70 % par la fiscalité (dont 86% d’entre elle par les taxes foncières et locales) et complétées par les chapitres 74 et 70 qui laissent présager des marges de manœuvres favorisant la création d’excédents de fonctionnement qui seront reportés en investissements sur le BP 2020.

Une crainte toutefois. On constate que les réalisations d’investissement se décalent dans le temps, ce qui favorise non seulement des résultats de clôture excédentaires et une pérennité provisoire des équilibres financiers mais également des restes à charges reportés qui augmentent annuellement (3.4 M en 2017 et 9M en 2018).

En conséquence des questions se posent sur un potentiel décalage du programme d’investissement affiché ainsi que sur la constance et la stabilité des mécaniques mis en route. Devrons à un moment recourir à l’emprunt et ce dès la prochaine mandature pour mener à bien l’ambitieux programme ?

Je vous remercie